Mohamed Mzali |
Photo dédicacée de Mzali |
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Naissance | 23 décembre 1925 à Monastir (Tunisie) |
Nationalité | Tunisie |
Profession | homme politique |
Occupation | Ministre premier ministre |
Formation | Professeur |
Autres fonctions | président du CNOT président de la FTF vice-président du CIO |
Famille | Fethia Mzali, épouse |
Mohamed Mzali (محمد مزالي), né le 23 décembre 1925 à Monastir (Tunisie), est un homme politique tunisien.
Jeunesse
Il suit des études au
Collège Sadiki à
Tunis avant de rejoindre la faculté des
lettres de la
Sorbonne à
Paris et en sort licencié en
Philosophie puis diplômé d'études supérieures en lettres. Il occupe un poste de professeur avant d'être nommé directeur général de la jeunesse et des sports en
1959, poste qu'il quitte jusqu'en
1964 pour devenir directeur (après l'avoir créé et mis en place) de l'Établissement de la radiodiffusion-télévision tunisienne.
Membre du gouvernement
Toujours en poste en
1968, il est promu à plusieurs postes ministériels : la défense du
12 avril 1968 au
7 novembre 1969, la jeunesse et les sports du
7 novembre 1969 au
12 juin 1970, l'éducation nationale du
27 décembre 1969 au
12 juin 1970, du
29 octobre 1971 au
17 mars 1973 et du
31 mai 1976 au
25 avril 1980, la santé publique du
17 mars 1973 au
31 mai 1976 et l'intérieur du
7 janvier 1984 au
28 avril 1986. Son passage à la défense perpétue un principe voulu par le président
Habib Bourguiba où l'
armée est exclue de la vie politique, ce qui vaut à la Tunisie une certaine sérénité. À l'éducation nationale, il oeuvre particulièrement pour l'
arabisation partielle de l'enseignement, rapprochant davantage la Tunisie de ces partenaires arabes. Le 23 avril 1980, il est nommé pour succéder à
Hédi Nouira au poste de premier ministre.
Fragilisé par les émeutes du pain qui font plusieurs morts au début de l'année 1984, il cherche à se rallier les islamistes et gagner leur appui dans la course pour la succession du président Bourguiba. Proche de l'Arabie saoudite et des pays du Golfe, il annule une circulaire interdisant le port du Hijab dans les écoles publiques et parvient à obtenir du président l'amnistie des leaders du Mouvement de la tendance islamique (futur Ennahda).
Le 8 juillet 1986, Mohamed Mzali est limogé de ses fonctions de premier ministre et de secrétaire général du Parti socialiste destourien et est remplacé par Rachid Sfar. Les islamistes perdent alors leur principal allié au sein du régime. Il quitte le pays dans la clandestinité pour la France via les frontières terrestres avec l'Algérie. Il est condamné par Contumace par la justice tunisienne à une peine de prison ferme pour abus de biens sociaux et enrichissement illégal. En exil, il ne cesse de récuser sa condamnation et garde donc des relations tendues avec le régime tunisien jusqu'à son retour à Tunis le 6 août 2002. Ce retour lui permet de faire appel suspensif de sa condamnation sans purger de peine. .
Sport et culture
Parallèlement, il occupe des postes sportifs et devient président du Comité national olympique tunisien (
1962-
1986), président de la Fédération tunisienne de football (
1962-
1963), vice-président (
1963-
1967) puis président (
1979-
1987) du Comité international des Jeux Méditerranéens et président du Comité d'organisation des Jeux Méditerranéens 1967. Il intègre également le Comité international olympique en
1965 où il occupe les postes de membre de la commission exécutive entre 1973 et 1980 et de vice-président du CIO de 1976 à 1980. Il en est aujourd'hui membre à vie. Il est connu pour son activité sportive et ses traversées de la capitale à pied alors qu'il est premier ministre.
Il participe également à la vie culturelle et littéraire, particulièrement grâce à la revue El-Fikr (La Pensée) qu'il créé en 1955 et codirige avec le ministre des affaires culturelles Béchir Ben Slama mais qui s'arrêtera après son limogeage. Son objectif est d'y mettre l'accent sur l'« arabité » de l'identité tunisienne. Il a aussi traduit L'Histoire de l'Afrique du Nord de Charles-André Julien avec son collaborateur.
Vie privée
Son épouse Fethia Mzali, avec qui il a six enfants, a poursuivi les mêmes études supérieures que lui à la Sorbonne. Elle est nommée ministre de la famille et de la promotion de la femme dans son gouvernement (
1983-
1986).
Bibliographie
- Un Premier ministre de Bourguiba témoigne, éd. Jean Picollec, Paris, 2004 (ISBN 2864772108)
- Tunisie. Quel avenir ?, éd. Publisud, Paris, 1991 (ISBN 2866005546)
Références
Lien externe
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Précédé de : <nowiki/>Hédi Nouira<nowiki/> | <nowiki/>Mohamed_Mzali<nowiki/> 1980-1986 | Suivi de : <nowiki/>Rachid Sfar<nowiki/> |
Précédé de : <nowiki/>Driss Guiga<nowiki/> | <nowiki/>Mohamed_Mzali<nowiki/> 1984-1986 | Suivi de : <nowiki/>Zine el-Abidine Ben Ali<nowiki/> |